PAROISSE SAINT ELOI

SECLIN - ATTICHES

Denier de l’Église

Les 17 et 18 février commence pour les catholiques la campagne du denier de l’Église. Essentiel pour qu’elle puisse assurer ses missions et rémunérer les prêtres. Problème : le nombre de donateurs est en baisse régulière.

denier

Dans la région le nombre de donateurs en moins entre 2016 et 2017 est de 5181. Il en reste pour les trois diocèses 63551 mais la baisse est quand même importante (–7,5%). Une baisse qui touche d’ailleurs l’ensemble des associations ou structures bénéficiant de la générosité publique puisqu’elles ont accusé, toutes causes et sensibilités confondues, un recul de 4,2%. Maigre consolation.

Il y a 706 prêtres dans les trois diocèses, en activité ou à la retraite. Auquels, il faut ajouter 13 séminaristes et 410 laïcs. Le traitement mensuel moyen des prêtres est de 1010€. Et c’est vraiment le denier qui subvient le plus à leurs besoins. C’est dire si «l’érosion des dons» relevée par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, complique pour le moins les choses. Reste l’idée, comme avec le lancement il y a quelques années avec les dons en ligne (www.denierchti.fr), de s’adapter au monde et aux nouvelles habitudes des habitants, pour trouver d’autres moyens de collecter et d’assurer les missions de l’Église.

La part du denier (35%) dans les ressources des trois diocèses est de loin, la plus importante devant les legs (22%), la quête (23%), le casuelOffrandes faites à l’occasion des baptêmes, bénédictions, funérailles, mariages. (12%) et enfin les offrandes (8%) lors des messes.


10000  messagers collecteurs dans les trois diocèses déposent dans les boîtes aux lettres les enveloppes pour les dons et s’efforcent de rencontrer les fidèles. Une spécificité régionale : nulle part ailleurs, il y a une telle mobilisation. Ce qui n’empêche pas les responsables d’essayer d’être au goût du jour. Ainsi, rien que pour le diocèse de Lille, en un an (entre 2015 et 2016), les dons sur le site denierchti.fr ont augmenté de 13%.

Qu’est-ce que le denier ?
Le «denier du clergé», ainsi nommé à l’époque, a été créé par l’Église catholique après la séparation de l’Église et l’État en 1905 pour permettre le traitement des prêtres qui était jusqu’alors pris en charge par l’État. Cette collecte auprès des fidèles s’est ensuite appelée «denier du culte» avant de devenir, en 1989, «denier de l’Église». Si le terme «denier» peut apparaître désuet, les catholiques y tiennent car «il ne fait pas appel à la générosité, mais plutôt à un sentiment d’appartenance ou de fidélité envers l’Église».

 

Source : La Voix du Nord du 16 février 2018